Un appartement vintage des sixties en hommage au designer Pierre Chapo
Si vous aimez le design et la décoration d’intérieur, peut-être avez vous une ou un designer dont vous rêveriez d’acheter toutes les pièces. Et bien Alexandre Jolivet et Ulrikk Dufossé ont décidé de faire de leur rêve une réalité. Leur appartement vintage, situé en Ile-de-France, est un (sublime) hommage au designer Pierre Chapo. Visite guidée.
Un appartement vintage des années 60 avec le charme de l’ancien
Pour leur premier achat immobilier en commun, Alexandre Jolivet (fondateur du Strict Maximum, un e-shop de seconde main) et Ulrikk Dufossé (sculpteur) ont choisi un bien des années 1960. Fait amusant : ils avaient flashé dessus dans le film Tomboy de la réalisatrice Céline Sciamma, dans lequel il faisait office de décor. En voyant les photos de l’annonce, Alexandre Jolivet a cru reconnaître ce bien qui l’avait fait tant rêver sur grand écran. Bingo : il s’agissait bien du même.
L’idée du couple a de suite été d’en conserver la structure et l’authenticité. Séduits par tous les petits détails de cet appartement de charme, ils ont choisi de laisser telles qu’elles les portes coulissantes en bois, les grandes ouvertures sur l’extérieur, les petits meubles intégrés, les poignées d’époque…
Ulrikk Dufossé raconte ensuite dans une interview à The Socialite Family comment cette capsule temporelle est devenue le parfait écrin pour une déco en hommage à Pierre Chapo.
Un hommage au designer Pierre Chapo, spécialiste du bois
Pierre Chapo a commencé sa carrière en ouvrant avec sa compagne, Nicole Chapo, une galerie. Ils y ont exposé ses premiers meubles, aux côtés d’autres objets de décoration et luminaires, avec une large part laissée aux inspirations scandinaves.
Le designer était passionné par le bois. Il a réalisé ses premiers meubles dans l’atelier de son beau-père à Clamart, et a tout de suite rencontré un certain succès. On trouve parmi ses modèles cultes le L01 surnommé lit Godot, commandé par l’auteur Samuel Beckett, mais aussi des tables, chaises et tabourets. Au total, plus de 100 modèles qui ont marqué l’histoire du design du XXème siècle.
Alexandre Jolivet et Ulrikk Dufossé le découvrent presque par hasard, en effectuant des recherches sur la designeuse Charlotte Perriand. « Je ne me souviens pas avoir été foudroyé tout de suite par son travail, raconte Ulrikk Dufossé. Je pense que c’est un esthétisme qui s’apprivoise. Il faut parfois un peu de temps pour apprécier les bonnes choses ! Sa modernité est très subtile, rien n’est évident. Plus on côtoie son travail, plus on l’apprécie. »
Très perfectionniste (il explique avoir parfois le moral miné durant plusieurs jours si un meuble n’est pas à la bonne place), il a commencé à acquérir des pièces vintages antérieures aux années 70, ses préférées de Pierre Chapo. « Des meubles pensés pour M. et Mme Tout-le-monde, mais qui égalent ceux des grands maîtres du XXIᵉ siècle« , résume-t-il.
Des lampes Isamu Noguchi et des pièces d’artisanat chinées
On retrouve donc dans l’appartement de nombreuses oeuvres de Pierre Chapo, mobilier d’orme et chêne massif, parfaitement mis en valeur par une moquette verte, fil conducteur du logement.
Partout ailleurs, les étagères regorgent de pépites dénichées par l’un ou l’autre. Sculptures, céramiques, tableaux, lampes en papier de riz signées Isamu Noguchi ou chaises du designer Harry Bertoia…
Chaque objet est choisi avec soin. Et s’il ne correspond pas à l’esthétique de cet intérieur singulier… Le couple est prêt à s’en séparer, même si le coup de coeur était présent au départ.
L’ambiance est feutrée, façon suite d’hôtel. « Pour nous, la grande époque, c’était la Galerie Steph Simon de Saint-Germain-des-Prés dans les années 1960 où le mobilier de Charlotte Perriand côtoyait les lampes Akari d’Isamu Noguchi, les rouleaux de Georges Jouve ou encore les grès de Jeanne et Norbert Pierlot. Mais aussi la galerie Chapo où des grès de Robert Deblander ornaient les créations de Pierre Chapo. L’esprit de ces lieux est une source d’inspiration indéniable« , détaille Alexandre Jolivet.
Crédit photos : The Socialite Family