Pourquoi la décoration vintage coûte aussi cher ?
Si vous aimez acheter de la décoration vintage ou de seconde main, que ce soit en ligne ou dans une brocante physique, sans doute vous êtes vous déjà demandé pourquoi diable ces objets et meubles étaient aussi chers. Au point de parfois dépasser le prix du neuf. Chez Uchi Studio, cela fait un an maintenant que nous vendons de la déco vintage. Alors forcément, on commence à comprendre un peu comment cela fonctionne. Voici pour vous quelques explications.
La rareté des objets de décoration vintage
La rareté est évidemment l’une des clés. Lorsqu’une pièce est rare, comme elle est vintage et n’est plus produite, elle prend en valeur. Si elle est signée par un ou une artiste ou designer, ce prix augmente d’autant plus. S’il s’agit d’une édition limitée ou d’une pièce culte, il en va de même… C’est un peu comme si vous achetiez une peinture ancienne ou une robe de défilé des années 60 : certains objets déco vintages deviennent de véritables trésors pour les collectionneurs, jusqu’à atteindre plusieurs milliers, voire dizaines de milliers d’euros pièce.
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Le facteur temps
Pour vendre des pièces vintages depuis un an, nous pouvons vous confier qu’on y passe un temps FOU. De jolies pépites, ça ne se déniche pas une journée dans l’année. C’est le weekend très tôt, ce sont des heures passées à scroller en ligne parmi les petites annonces, à écumer les vide-maisons… Parfois pour ne rien trouver du tout.
A ce temps passé à chiner, il faut bien sûr ajouter : le fait de nettoyer / rafistoler des pièces, de prendre de jolies photos, les retoucher, de mettre en ligne les objets, d’animer ses réseaux sociaux, de gérer son site, sa paperasse, les préparations de commandes, les envois, etc. Contrairement à une grosse entreprise, le brocanteur ou la brocanteuse fonctionnent bien souvent en toute autonomie. Et doivent gérer toutes ces tâches sans être directement rémunérés pour. Cela se répercute en effet sur le prix de l’objet.
Les taxes et commissions prélevées sur les sites de décoration vintage
Les taxes dépendent du statut de chacun. Prenons le statut de micro-entrepreneur : la taxe y est de 12.8%, hors impôts. En vendant sur un site tiers comme Selency, on y ajoute 18%. Des frais qui se calculent sur le prix de vente final : on ne peut pas en déduire le prix d’achat des objets ou les frais d’envoi. Ce n’est pas le cas pour ceux qui ont un statut d’entreprise, mais ils sont soumis à davantage de frais.
Les frais d’envoi des brocantes en ligne
Pour une brocante en ligne les frais de port ou du moins une partie de ces frais sont pris en compte. S’y ajoutent les frais divers liés à la préparation des colis : les cartons d’emballage, le matériel de calage pour éviter la casse, plus les petits extras (autocollants, cartes de visite, etc).
Les frais fixes : boutique, site web, stockage
Qu’il s’agisse d’une boutique fixe, d’un entrepôt de stockage ou d’un site web : les frais « d’infrastructures » coûtent évidemment de l’argent. Ce site par exemple, coûte environ 220 euros par an, auxquels s’ajoutent 23 euros pour le nom de domaine. Et encore, nous l’avons fait nous-mêmes, sans faire appeler à un(e) développeur, un(e) graphiste ou autre.
La matière première : l’objet
Comme toute entreprise, une brocante a besoin de matière première, en l’occurrence des objets… qui se monnayent à un certain prix. On fait parfois de bonnes affaires là-dessus, mais cela reste rare… La création d’un stock peut coûter fort cher, et on n’est jamais assurés de tout vendre à un prix juste. Cette perte doit être amortie par les autres ventes.
En guise de résumé, voici ci-dessous un graphique de la répartition des coûts. Bien sûr, ces chiffres varient selon les brocanteurs, et selon les objets vendus. C’est une sorte de moyenne que nous dressons ici, qui se base sur des objets sélectionnés (vraiment) avec soin, et un statut de micro-entreprise.
