La maison la plus haute de Marseille est un bijou d’architecture

C’est officiel : la saison 3 de la série L’Agence est disponible – sur TF1 Replay et Netflix. Ses protagonistes, une famille d’agents immobilier, continuent à nous faire rêver avec des appartements et maisons toujours plus luxueux. Des rooftops de 150 mètres carrés, des piscines avec vue, des salons de 70 mètres carrés jugés « trop petits » par les acheteurs (oui, nous aussi, on a souffert en entendant ça, mais pas autant que lorsque ces mêmes acheteurs ont acheté un bien à 18 millions d’euros « juste pour recevoir de temps en temps » et faire des réunions…)…

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Dans le premier épisode de cette saison 3, un bien a cependant plus attiré notre attention que les autres. Une maison d’architectes, perchée sur les hauteurs de Marseille…

La maison la plus haute de Marseille

Cette maison, expliquent les agents de la famille Kretz, n’est autre que la maison la plus haute de Marseille. Située dans le 6ème arrondissement, elle est surnommée Le Nid de l’Aigle, et a été imaginée en 1987 par l’architecte André Stern.

Tout en pierre blanche, c’est d’abord son emplacement qui surprend. Elle semble suspendue dans le vide, nichée sur un promontoire rocheux.

Face à ses fenêtres, le vide : la Trouée de Vauban. Cette carrière avait été créée en 1905 par Pierre Honoré, dans la roche de Notre-Dame de la Garde. La colline a été grignotée au fil des années, menaçant de disparaître… En 1919, un décret est adopté par le président de la République, qui suspend toute exploitation de cette colline, afin de préserver le patrimoine qui s’y trouve… Mais la creusée durera encore 30 ans.

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Ce dégagement permet aujourd’hui de savourer une vue imprenable sur la Bonne Mère, bâtiment emblématique de Marseille, depuis la maison d’André Stern. L’architecte y a inséré une série de larges baies vitrées pour mieux profiter de ce panorama.

Une villa contemporaine inspirée des Mandalas

La villa mesure en tout 230 mètres carrés, avec un jardin et un potager. André Stern expliquera au média le Journal des femmes qu’il a pensé ses plans comme un mandala, dessin indien traditionnel. « Le Mandala est la représentation du monde à la fois en unité et dans son détail, dira-t-il à ce sujet. Il fait participer les proportions de l’architecture et de la lumière dans ces rapports harmonieux.« 

Dans la pièce principale, on retrouve des angles arrondis, une grande cheminée contemporaine et un large escalier métallique, planté au centre de l’espace. Il communique avec la chambre parentale à l’étage. L’architecte explique : « c’est à la fois un escalier et une participation verticale à la lumière, qui peut le traverser de telle façon qu’il n’y ait justement pas de zones où la lumière s’arrête de pénétrer« .

Plus loin, un salon d’hiver et un morceau du bassin extérieur, auquel les propriétaires peuvent accéder également depuis l’intérieur.

Les autres chambres se situent au niveau inférieur. Toutes donnent sur un patio, exposé est. « Elles ont chacune leur hublot et leur lumière, mais elles sont faites (…) pour obliger les enfants à participer à la vie sociale des parties communes et pour que chacun ne s’enferme pas dans sa chambre sans participer, sans échanger. Elles sont faites pour apprendre la sociabilité en famille« , indique à leur sujet André Stern.

Les escaliers, frein pour les acheteurs… et pour le chantier

Affichée à 4,5 million d’euros, cette villa luxueuse n’a finalement pas trouvé chaussure à son pied.

Les acheteurs potentiels de L’Agence n’ont pas donné suite, malgré leur entrain. En cause : les escaliers (environ 230 marches), seul accès à la maison la plus haute de Marseille, qui auraient rendu difficile la visite des grands-parents.

André Stern avait expliqué au sujet de ces escaliers être de ces « architectes qui habillent sur mesure« , « un tailleur de terrain« . « Il y a des professionnels qui rasent pour construire leur ego dessus, moi j’essaie d’habiller, de m’intégrer et de participer. Surtout dans un projet comme celui-là qui est très minéral, viscéral. C’est un projet très attaché car il y a un rocher qui a une proportion très importante par rapport à la construction« .

Le chantier a évidemment été compliqué par ces marches, si bien que l’architecte a dû penser toute la structure de sorte à ce que deux hommes puissent porter sans trop de difficulté les différents éléments.

Les chauffages, la charpente, la toiture, la structure en béton allégé qui a permis d’éviter d’avoir à couler du béton : tout a été pensé selon ces contraintes !