Comment rafraîchir son appartement en pleine canicule sans climatiseur

4 août 2022

Ce sont des records qu’on aurait préféré éviter : le mois de juillet 2022 est le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France. Et aussi le quatrième mois le plus chaud dans l’Hexagone depuis… 1900. Si vous vivez en ville, cette chaleur vous semble sûrement d’autant plus insupportable (on vous expliquait pourquoi dans un article sur le sujet). En moyenne, 7 Français sur 10 souffriraient de la chaleur dans leur intérieur. Sans plus tarder, voici donc quelques astuces à mettre en place en cas de fortes chaleurs pour rafraîchir son appartement.

#1 – Aérer… au bon moment

C’est la règle élémentaire par temps de canicule. Il faut aérer, mais pas n’importe quand. Le jour, fermez toutes vos fenêtres dès que les températures commencent à grimper (généralement entre 9 et 10 heures du matin).

Même juste entrebâillées, elles peuvent faire grimper la chaleur de 30% environ. C’est d’autant plus le cas si elles sont exposées au sud. Et fermez aussi les volets autant que possibles, si vous partez au travail la journée par exemple.

La nuit, à l’inverse, ouvrez tout en grand – attention si vous avez un chat en étage élevé, prévoyez un filet de sécurité, à cause du « syndrome du parachutiste ». L’objectif est d’évacuer la chaleur, et de profiter de la fraîcheur nocturne.

Le soir, si l’air se rafraîchit et que vous souhaitez avoir un petit courant d’air, privilégiez les ouvertures exposées au nord.

#2 – Le ventilateur est votre ami, surtout s’il est bien placé

Déjà, il faut savoir que le ventilateur, contrairement à un climatiseur, ne rafraîchit pas en soi une pièce. Mais il donne l’illusion d’être plus au frais en déplaçant l’air chaud, et c’est déjà beaucoup.

Pour qu’il vous rafraîchisse un peu plus, n’hésitez pas à placer devant ou derrière lui une bouteille d’eau que vous aurez préalablement laissé au congélateur.

Vous pouvez aussi vous servir d’un ventilateur pour créer un courant d’air entre deux pièces. La nuit, lorsque les températures baissent un peu, vous pouvez le mettre près de la fenêtre, orienté vers l’intérieur. Il « aidera » alors l’air frais à mieux circuler à l’intérieur.

Vous le préférez directement sur vous ? Ne le placez pas vers votre visage, au risque de vous sentir un peu malade le lendemain matin. Comme c’est par les extrémités que le corps se refroidit le mieux, essayez plutôt de l’incliner vers vos pieds.

#3 – Humidifier un peu l’air pour rafraîchir son appartement

Pour rendre la chaleur plus supportable, vous pouvez humidifier un peu l’air. Pour cela, il y a la technique de la bouteille d’eau congelée devant le ventilateur, mais aussi simplement le fait de laisser votre linge sécher à l’intérieur, plutôt que de le passer au sèche-linge ou le mettre dehors si vous en avez l’habitude.

Grâce à l’évaporation de l’eau, l’atmosphère sera plus respirable.

Profitez en aussi pour laver votre sol à l’eau froide si vous avez un carrelage. Certains conseillent d’humidifier ses rideaux avant la nuit, puis d’ouvrir la fenêtre en plaçant le rideau devant.

L’agence Santé Publique France recommande par ailleurs d’humidifier son corps, notamment le visage, plusieurs fois par jour. Vous pouvez placer un petit brumisateur à côté de votre lit pour tenir la nuit.

Les douches glacées, paradoxalement, ne sont pas une bonne idée. Sur le moment, elles font du bien, certes. Mais le corps les ressent comme une agression. Pour maintenir une température corporelle qui lui semble plus raisonnable, il va donc cherche à vous réchauffer…

#4 – Ajouter des plantes pour rafraîchir naturellement l’air

En plus d’être très jolies dans un intérieur, les plantes peuvent contribuer à combattre la chaleur. Grâce à ce qu’on appelle l’évapotranspiration, elles absorbent la chaleur et rejettent de l’humidité. De quoi bien rafraîchir son appartement.

Plus elles ont de grandes feuilles, comme les Monstera ou les Calathea, plus ce sera efficace. N’hésitez pas à leur faire prendre un petit bain dans un seau ou un saladier une fois par semaine et à les brumiser un peu le soir.

Si vous en avez la possibilité, ajouter une plante grimpante sur votre façade (lierre, vigne, glycine), qui filtrera les rayons UV.

#5 – Miser sur la bouillotte (froide)

Parler de bouillotte dans un article sur les fortes chaleurs peut sembler un peu paradoxal. Mais une bouillotte d’eau réfrigérée placée dans un gant de toilette ou un linge à portée de main pour la nuit, ou placé sur l’oreiller avant d’aller se coucher, c’est (vraiment) agréable.

D’ailleurs, en parlant de lit : privilégiez autant que possible les matières respirantes pour votre linge de lit. Le lin et le 100% coton sont vos alliés.

#6 – Que valent les refroidisseurs d’air et petits climatiseurs ?

Si vous habitez dans un logement exposé au sud, particulièrement mal isolé ou sous les toits, vous avez peut-être envisagé l’achat d’un appareil un peu plus conséquent.

Vous avez ici deux options si vous ne pouvez pas installer de climatisation intégrée : les refroidisseurs d’air, et les climatiseurs d’appoint.

Concernant les premiers : pour les avoir testés, ils sont agréables… à condition de rester à moins d’un mètre de portée. Ils ne refroidissent pas une pièce à proprement patler : comme les ventilateurs, ce n’est qu’une impression.

En humidifiant l’air, ils apportent bien plus de confort qu’un ventilateur. Mais la portée leur fait défaut. Ce sera une bonne solution pour rafraîchir votre chat ou votre chien durant leur sieste, ou vous apporter un peu de confort temporaire en télé-travail !

Les climatiseurs d’appoint sont plus coûteux, et posent des questions en matière d’écologie. On vous laissera trancher sur ce point. Si vous souhaitez en faire l’acquisition, sachez qu’il existe des modèles assez compacts, comme le Turbo Cool de chez Rowenta (ceci n’est pas sponsorisé, c’est simplement celui que nous avons acheté, testé et approuvé). Allumé une heure avant de s’endormir, il permet de créer une atmosphère bien plus agréable et favorise l’endormissement. C’est une bonne alternative à condition de ne pas l’utiliser en permanence (question de coût d’électricité et encore une fois, d’environnement…).