La lampe TGV de Ionna Vautrin : un classique du design dans votre train

Si vous comptez prendre le train pour partir en vacances cet été, alors vous croiserez peut-être sur votre route l’une de ces lampes. Baptisées « lampe TGV », elles ont été conçues par la designer française Ionna Vautrin.



Le modèle Binic, la première lampe culte de Ionna Vautrin

 Son diplôme de l’école de design de Nantes Atlantique en poche, Ionna Vautrin a débuté sa carrière entre l’Espagne, l’Italie et la France.

Huit ans après ses débuts, en 2010, elle est repérée pour une lampe qu’elle crée pour l’éditeur Foscarini : le modèle Binic. Décliné en plusieurs coloris, il est vite devenu un bestseller de la marque. Elle crée ensuite son propre studio l’année suivante.


La lampe Binic de Ionna Vautrin

Depuis en reconversion dans la céramique suite à un « quasi burn-out » – ce sont ses propres mots -, l’artiste a laissé derrière elle de nombreuses autres pièces cultes. Elle a collaboré et conçu des objets du quotidien aux formes géométriques, minimalistes et colorées. Avec Monoprix, Moustache, Christian Dior, Lexon, JCDecaux, et donc, la SNCF…

 L’épais cahier des charges de la lampe TGV

Interviewée par La Revue du design, Ionna Vautrin raconte que cette lampe a vu le jour lors de la création d’un nouveau TGV, l’Océane. La SNCF et leur agence de design Saguez & Partners souhaitait une pièce « forte et marquante » dans le parcours du voyageur. Un objet aisément identifiable, à l’image de la lampe Binic.

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La designer Ionna Vautrin

L’objet devait répondre à des contraintes techniques particulières. Il fallait qu’il soit certes esthétique, mais aussi pratique, sécurisé, peu encombrant, facile à démonter pour être entretenu et nettoyé, sans encourager au vol pour autant. Il fallait un éclairage LED pour limiter la chauffe à 30°C. Qu’il n’éblouisse pas le passager ni ne lui bloque la vue de l’extérieur… Un nombre de pièces limité, peu de vibrations, un poids léger, éviter les grilles d’aération mais être visible depuis les quais de la gare. Bref, le cahier des charges était pour le moins conséquent.



Ionna Vautrin raconte s’être inspirée pour la conception de la lampe TGV « de l’histoire ferroviaire, notamment du style arts décoratifs de l’Orient Express ou de l’époque Roger Tallon. »

Le modèle final de la lampe TGV se compose d’aluminium et de plastique injecté. On remarque un double-éclairage via des globes lumineux.


Bonne nouvelle ! Si vous aimez ce modèle, sachez qu’il existe en une multitude de coloris. Et qu’il n’est pas réservé à la SNCF. On peut acquérir une lampe TGV chez Moustache, moyennant 295 euros – *lien affilié, voir la FAQ pour en savoir plus.